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HystérosalpingographieDéfinition

Il s’agit d’un examen radiographique de l’utérus et des trompes utérines. Son but est d’explorer la cavité et les trompes utérines pour rechercher une anomalie. Grâce à l’injection d’un produit de contraste dans la cavité utérine, l’hystérosalpingographie (HSG) permet d’affirmer ou d’infirmer la perméabilité des trompes, la normalité de la cavité utérine et la dispersion du produit dans la cavité péritonéale.

L’hystérosalpingographie permet d’opacifier et d’explorer le canal endocervical et son trajet, la cavité utérine, les orifices internes des trompes (ostia tubaires), les trompes utérins, les orifices externes des trompes et la cavité péritonéale. L’hystérosalpingographie ne permet pas l’exploration des ovaires.

Je ne pratique pas cet examen. Veuillez contacter un cabinet de radiologie.

 

Indications

L’hystérosalpingographie est indiquée dans les cas suivants :

L’HSG reste l’examen de base de l’exploration de la stérilité d’origine tubaire.

Dans le contexte de l’exploration de méno-métrorragies ou d’une image échographique intra-utérine anormale l’hystérosalpingographie a été supplantée par l’hystéroscopie diagnostique qui permet d’obtenir un diagnostic plus précis ainsi qu’une biopsie d’endomètre dirigée.

 

Contre-indications

L’hystérosalpingographie est contre indiquée en cas de :

 

À quel moment se fait une hystérosalpingographie ?

L’examen est pratiqué en dehors de la période des règles, en première partie du cycle. Chez une femme non ménopausée, le moment idéal se situe entre J-8 et J-13 du cycle (J-1 étant le premier jour des règles). On est alors sûr de l’absence d'une grossesse débutante. Dans cette phase du cycle l’endomètre est fin et est plus facilement analysable. Chez la femme ménopausée l’examen peut être pratiqué à tout moment, de préférence en dehors de la période de saignement.

 

Ça dure longtemps ?

La consultation dure environ 30 minutes mais l’examen proprement dit ne dure qu’environ cinq minutes.

 

Ça fait mal ?

L’hystérosalpingographie est le plus souvent indolore. Parfois, l’examen est légèrement désagréable (comme des règles douloureuses). Dans moins de 5 % des cas, il peut être douloureux (obstruction du col nécessitant une dilatation ; patiente très stressée).

 

Existe-il une préparation ?

Il n’existe généralement aucune préparation ou prémédication particulières avant l’hystérosalpingographie.

En cas d’allergie à l’iode ou d’un terrain allergique, une prémédication à base d’anti-histaminiques ou de corticoïdes est prescrite par le radiologue, à prendre la veille et le jour de l’examen.

Le jour de l’examen, il est important de ramener l’ordonnance et éventuellement les autres examens qui s’y rattachent : échographie pelvienne, hystéroscopie ou anciens clichés d’hystérosalpingographie.

 

Comment se déroule une hystérosalpingographie ?

L’hystérosalpingographie est pratiquée par un radiologue. L’examen se fait sans anesthésie. La patiente s'installe en position « gynécologique ». Le médecin place le spéculum, désinfecte le col utérin puis introduit une sonde dans l’utérus, par les voies naturelles. Il injecte progressivement le produit de contraste. Normalement, le produit de contraste opacifie progressivement l'utérus et des trompes jusqu'à son passage dans la cavité péritonéale.

Plusieurs clichés sont pris avant, pendant et après l’injection du produit et cela en différentes positions :

Dans certains cas, l’hystérosalpingographie est associée à un cathétérisme tubaire. Il s’agit d’une hystérosalpingographie sélective, dont le but est d’essayer de désobstruer les trompes à l’aide d’un petit cathéter introduit lors de l’examen.

 

Les risques

Comme chaque examen, l’hystérosalpingographie comporte certains risques, rares :

 

Que peut-on retrouver ?

L’hystérosalpingographie peut s’avérer normale. En fonction de l’indication initiale de l’examen, on peut retrouver avec une fréquence variable, certaines anomalies :

uterus cloisonne

Utérus cloisonné

L’hystérosalpingographie n’est pas un examen fiable à cent pour cent. Il peut être faussement positif ou faussement négatif (spasme tubaire lors de l’examen, bulles d’air dans la cavité utérine).

Hydrosalpinx

Hydrosalpinx bilatéral

hysterosalpingographie cliche hydrosalpinx bilateral 1

Hydrosalpinx bilatéral

hysterosalpingographie cliche uterus fond arque 1

Utérus à fond arqué

Hysterosalpingographie selective 1

Obstruction tubaire proximale droite et phymosis tubaire gauche

Hysterosalpingographie selective 2

Hysterosalpingographie selective 3

Hystérosalpingographie sélective avec cathétérisme tubaire droit permettant la désobstruction tubaire

Hysterosalpingographie selective 4

Hystérosalpingographie sélective avec cathétérisme tubaire droit permettant la désobstruction tubaire

 

Et après ?

Après l’examen un petit saignement peut apparaître ainsi qu'un léger écoulement du produit utilisé pendant l’examen. La patiente reprend une activité normale. Parfois, des antibiotiques sont prescrits par le radiologue pour quelques jours, afin de réduire le risque infectieux lié à l’examen.

Des douleurs comparables à celles des règles peuvent persister pendant quelques minutes à quelques heures après la fin de l’examen.

L’examen se termine par la réalisation d’un compte rendu, remis à la patiente et à son médecin traitant ou à son gynécologue. Ce dernier explique les résultats et propose la conduite à tenir.

Si des douleurs anormales ou de la fièvre apparaissent dans les jours suivants l’examen, il faut en avertir le médecin ayant pratiqué l’hystérosalpingographie, le médecin traitant ou le gynécologue.

 

Où faire une hystérosalpingographie ?

L'hystérosalpingographie se fait par un radiologue, à l'hôpital, en clinique ou en cabinet de radiologie.

 

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