Définition
Les anti-aromatases (ou inhibiteurs de l’aromatase) sont des molécules (médicaments) qui sont utilisées dans le cadre du traitement complémentaire du cancer du sein. On distingue :
- les anti-aromatases de type I : de type stéroïdien (Exémestane générique de l'Aromasine) ;
- les anti-aromatases de type II : de type non stéroïdien (Anastrozole générique de l'Arimidex, Létrozole générique du Femara).
Mécanisme d’action
A l’état normal, les androgènes surrénaliens (hormones mâles, fabriquées également chez la femme au niveau des glandes surrénales) sont transformés au niveau de la graisse périphérique, du foie et des muscles en œstrogènes circulants. Les 2/3 des cancers du sein sont dits « hormono dépandants » car leurs cellules possèdent des récepteurs à ces hormones et peuvent donc y être stimulées.
Les anti-aromatases entrent en compétition avec l'aromatase, une enzyme qui permet à l'organisme de continuer à produire des œstrogènes par transformation des androgènes chez la femme ménopausée. Ainsi, ils inhibent ce processus de transformation et permettent d’obtenir des taux d’œstrogènes indosables lorsque par ailleurs les ovaires sont au repos, ce qui est le cas chez la femme ménopausée.
Avantages
Le traitement complémentaire par les anti-aromatases en cas de cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs chez la femme ménopausée a démontré :
- une augmentation de la survie sans récidive ;
- un effet bénéfique possible sur la survie globale ;
- un bénéfice clinique et de temps sans progression en situation métastatique.
Indication
Le traitement par anti-aromatases est réservé aux femmes ménopausées, présentant un cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs.
Ils peuvent être utilisés en traitement adjuvant du cancer du sein :
- Seuls pendant 5 ans ;
- Ou pendant 2 ans, suivis par un traitement par Tamoxifène (pour une durée totale de 5 ans).
Contre indications
Un bilan lipidique doit être effectué en début de traitement puis tous les deux ans. Une ostéodensitométrie est également pratiquée en début de traitement puis tous les 2 à 5 ans en cas d’augmentation du risque fracturaire.
Effets indésirables
- dyslipidémies ;
- accidents cardiovasculaires ;
- perte de la densité osseuse et augmentation du taux de fractures ; arthralgies ;
- sécheresse vaginale ;
- bouffées de chaleur.
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