Définition
Une « lésion de bas grade » ou « CIN 1 » (néoplasie cervicale intra épithéliale de grade 1) ou « LSIL » (low-grade squamous intraepithelial lesions) ou « lésion malpighienne intra épithéliale de bas grade » est une transformation des cellules du 1/3 le plus superficiel du tissu recouvrant le col de l’utérus. Sa définition est une définition histologique, se basant sur l'analyse d'un fragment de biopsie du col utérin (Système Bethesda 2001).
La dysplasie du col utérin est une transformation des cellules du col de l’utérus.
Le col de l’utérus correspond au segment le plus bas de l’utérus. Sa partie superficielle se trouve au fond du vagin.
Au niveau du col de l’utérus, deux tissus différents se rejoignent. Le tissu qui recouvre la partie externe constitue l’épithélium malpighien exocervical. Le tissu qui recouvre la partie interne constitue l’épithélium glandulaire endocervical. La « zone de jonction » ou « zone de transformation » constitue la frontière entre ces deux épithéliums.
C’est dans cette zone que les cellules du col utérin peuvent se transformer et constituer une dysplasie.
C’est le cas le plus fréquent des dysplasies (transformation des cellules du col de l’utérus). Elle englobe également les lésions autrefois nommées : condylome plan, HPV, CIN I, LSIL.
Fréquence
On retrouve une dysplasie du col utérin chez 1 à 5 % des femmes dans la population générale. Elles concernent essentiellement les femmes jeunes, âgées de 25 à 35 ans.
On estime que chaque année, apparaissent environ 69 000 nouveaux cas de dysplasie de bas grade et 15 000 cas de dysplasie de haut grade en France.
Dépistage
Une dysplasie ne présente aucun symptôme. La dysplasie du col utérin n’est pas visible à l’œil nu. Elle n’est visible qu’au microscope.
Le dépistage se fait par la réalisation d’un frottis cervico-utérin ou par le test HPV par le médecin traitant, une sage-femme ou par un gynécologue.
Lorsque ces examens sont considérés comme anormaux la patiente est convoquée pour un examen plus approfondi du col utérin, appelé « colposcopie ».
Cet examen consiste à l’examen du col utérin à l’aide d’une loupe grossissante et à la réalisation d’une biopsie.
Le prélèvement est ensuite acheminé au laboratoire pour être analysé au microscope par le médecin anatomopathologiste.
Il peut s’avérer normal ou confirmer la présence d’une dysplasie.
Le résultat est obtenu en 2 à 3 semaines. Il est transmis à la patiente par courrier et oralement, lors d'une consultation gynécologique.
Facteurs favorisants
Plusieurs facteurs peuvent favoriser la survenue d’une dysplasie du col utérin :
- une infection génitale par un virus appelé Human Papilloma Virus (HPV), passée souvent inaperçue ;
- des microtraumatismes du col utérin favorisés par de nombreux accouchements ;
- le tabagisme ;
- une infection génitale par l’herpès virus.
Frottis initial ASC-US ou LSIL et lésion histologique malpighienne intra-épithéliale de bas grade
Institut national du cancer décembre 2016 : recommandations et référentiels. Conduite à tenir devant une femme ayant une cytologie cervico-utérine anormale.
Frottis initial ASC-H, AGC ou HSIL et lésion histologique malpighienne intra-épithéliale de bas grade
Institut national du cancer décembre 2016 : recommandations et référentiels. Conduite à tenir devant une femme ayant une cytologie cervico-utérine anormale.
Sources
40ème Congrès annuel de la SFCPCV 13 et 14 janvier 2017.
Institut national du cancer décembre 2016 : recommandations et référentiels. Conduite à tenir devant une femme ayant une cytologie cervico-utérine anormale.